En promenade dans le bois de Dracy-le-Fort
Quand on pense à la forêt… L’air pur, le calme et la tranquillité, le doux chant des oiseaux et… les arthropodes qui grouillent et pullulent ! La forêt est un biotope complétement différent du biotope urbain. Déjà, c’est un biotope de type « campagnard ». Je différencie trois biotopes généraux : les biotopes urbains (villes), les biotopes semi-urbains (banlieue, campagnes en cours d’urbanisation…) et les biotopes campagnards (campagnes, forêts…). Et évidemment, à chaque biotope général son lot d’espèces. Et à chaque biotope particulier son lots d’espèces particuliers. La forêt que j’ai l’habitude de visiter est un bois prêt de Dracy-le-Fort. Une longue allée coupe le bois en deux, donnant sur des chemins latéraux s’enfonçant sous les arbres.
- La longue allée principale
- L’une des allées latérales secondaires
Les araignées que j’ai croisées étaient majoritairement des Tetragnatha, des Linyphia et des Pardosa. Les Tetragnatha pullulaient littéralement, j’en ai vu plusieurs dizaines accrochées à des tiges, quelques-unes sur leur toile. Mais je n’ai pas vu une toile complète, elles étaient toutes très abimées… Les Linyphia étaient situées dans la végétation basse, et je n’ai pas pu les photographier… Mais on reconnaissait leur typique dôme de soie avec l’araignée suspendue tête à l’envers. Les Pardosa… il suffisait de marcher dans les chemins latéraux pour en voir tous pleins. Mais elles étaient très rapides et assez petites (peut-être majoritairement des juvéniles ?). Certaines (les plus grosses) avaient des cocons attachées sous l’abdomen.
Les Tetragnatha, reconnaissable à leur allure allongée, trois individus (2 photos pour le premier et le second, et une seule pour le troisième)
- Première Tetragnatha, bien accrochée à sa tige, elle mesurait 14 mm de corps pour 30 mm avec les pattes
- Pour différencier les différentes espèces de Tetragnatha, il y a en premier lieu le critère de la bande sternale : si le sternum est parcouru d’une raie blanche alors c’est le couple T. extensa/pinicola, sinon, c’est toutes les autres espèces possibles. Ici, c’est le dernier choix qui s’applique !
- Encore une Tétragnathe collée à une plante !
Une Trochosa et une toile de Metellina.
- Rencontrée en soulevant une buche, elle mesurait 12 mm
- Craintive, elle s’est vite recachée sous une feuille
- Le flash a mis en évidence la toile, mais à cramée la Metellina !
En plus des Pardosa qui grouillaient sur le sol, il y avait une quantité astronomique de Grillons champêtre (Nemobius sylvestris). Les mâles emplissaient le bois d’une douce mélodie striduleuse et sautaient un peu partout quand je m’approchais. Difficile à photographier, ils se cachaient à la moindre occasion. J’ai finalement pu en avoir un.
- Une femelle, reconnaissable à son ovipositeur en forme de « pique », elle mesurait 13 mm
Les mouches… souvent associées aux excréments, à la saleté, à la laideur… mais parfois étrangement belles et hypnotiques. Oui oui, je n’ai pas perdu la tête ! Ferdinandea cuprea est une mouche en or. Ses reflets dorés soyeux de son abdomen sont assez beaux à observer.
- La basse luminosité à rendue beaucoup moins voyant les reflets dorées soyeux de cette F. cuprea femelle de 14 mm
J’ai également croisé quelques autres insectes : deux punaises, des Eurygaster maura/testudinaria, et le Géotrupe des Bois, Anoplotrupes stercorosus.
- Eurygaster maura/testudinaria, une adulte de 11 mm
- Eurygaster maura/testudinaria, un juvénile de 6 mm !
- Le Géotrupe des bois, Anoplotrupes stercorosus, 17 mm
- Si on les retourne sur le dos, on peut admirer de magnifiques reflets bleu-violacées